L’apprentissage de la propreté

Parmi les grandes étapes à franchir dans les premières années de bébé, l’apprentissage de la propreté était celle que nous anticipions le plus. Nous avons passé des mois à y réfléchir et tout autant à la préparer. C’est encore un travail en cours mais quelques mois de port de culottes plus tard, voici notre expérience.

L’achat du pot

Nous avons peut-être fait tout à l’envers mais notre première étape a été l’achat du pot. L’idée, c’était de la familiariser avec avant même d’essayer quoi que ce soit. Nous en avons aussi choisi un qui ressemblait à des toilettes classiques pour renforcer le sentiment de « je fais comme les grands ». Point bonus: nous avons une maison à étages. Plutôt que de balader le pot ou d’en acheter deux, nous voulions pouvoir utiliser un réducteur dans nos toilettes sans que la transition ne soit trop compliquée. Rien ne peut garantir que la ressemblance entre toilettes et pot est ce qui a permi que ça fonctionne mais dès que nous avons installé le réducteur, elle s’y est prise aussi facilement qu’avec le pot !

Nous l’avons installé dans le salon en début d’été, environ un mois après son second anniversaire. D’elle même, elle a très vite voulu s’y asseoir. Les pipis des premières semaines se sont comptés sur les doigts d’une main mais elle a passé des heures à jouer dessus.

Les livres d’apprentissage

La deuxième étape a été l’achat de livres d’apprentissage. L’idée, c’était vraiment de la laisser se familiariser avec le pot, et lui laissait naître l’envie d’y aller par elle-même. Comme elle adore les livres, cette étape nous semblait indispensable.

Le premier que nous avons pris, c’est « Moi je vais sur le pot« . Le texte est assez simple pour qu’elle le retienne rapidement et lise avec nous. Résultat, la lecture est amusante pour tout le monde. Il y a aussi des animaux, des doudous, des enfants, bref, tout ce qu’elle adore !

Nous avons ensuite opté pour les livres de Caillou puisqu’elle adore le livre d’histoires de lui que nous avons. Nous avons acheté « Le pot » et « Fini les couches » (celui-ci a l’air plus adapté à l’apprentissage de la propreté pendant la nuit). J’étais un peu moins fan du texte que j’ai trouvé très… enfantin. Nous en avons des tonnes de livres pour enfant, mais la répétition des sujets à toutes les phrases le rendent assez lourd à lire. Elle ne s’en est pas autant formalisé que moi. Voir l’un de ses héros préférés aller sur le pot comme elle, elle adorait.

En général, elle prenait ses livres de pot, un ou deux autres livres qu’elle aime bien, puis allait s’asseoir sur son pot. Elle y a passé tellement de temps ! Et pendant ce temps, nous devions nous asseoir par terre à côté d’elle et lui lire sa sélection de livres. Nous nous lassions souvent avant elle.

Les culottes

C’était début novembre, donc cela faisait environ quatre mois qu’elle s’habituait tranquillement au pot. Notre choupette est coquette, alors quand je lui ai dit que nous allions choisir des jolies culottes pour quand elle n’aurait plus besoin de couches, elle ne s’est pas faite prier. On a fait deux magasins et trouvé une douzaine de culottes qu’elle a choisi elle-même. J’ai préféré anticiper les 10 accidents par jour plutôt que devoir faire des lessives à la main dans la panique. Je lui ai suggéré de jolies culottes roses avec des pingouins, elle a craqué sur des culottes unicolores (surtout la grise). Bon, chacun ses goûts.

Le fait est qu’une fois rentrée à la maison, elle n’avait plus qu’une idée en tête: en porter une. Attendre que je fasse une machine et que les culottes sèchent semblait être une torture. Il était temps pour la dernière étape.

Un dessin à compléter

Adaptez cette partie comme vous le voulez. J’ai d’abord acheté un petit lot de gommettes (des ronds, des coeurs et des étoiles). Puis on a fait ensemble un beau dessin d’une maison, avec un pommier dans le jardin. Rien de très élaboré mais je ne suis pas l’artiste de la famille, elle non plus. On a dessiné une quinzaine de ronds dans l’arbre, et on a fait un deal.

Pour chaque pipi qu’elle ferait dans le pot, on remplacerait l’une des pommes par une gommette. Si elle faisait caca, on mettrait une étoile en bonus dans le ciel. Si d’ici la fin de la semaine, elle avait recouvert la totalité des pommes de l’arbre, elle pourrait mettre une culotte.

Apparemment c’était la phase deux de la torture pour elle. Elle a dû nous demander 98 fois par jour si elle pouvait mettre une culotte. On a tenu bon et elle a vu ça comme un challenge. Je ne savais pas qu’il était possible de faire pipi aussi souvent mais 6 fois par heure lui semblait raisonnable. A chaque fois dans le pot. En deux jours et demi, elle avait rempli le pommier, sans un seul pipi dans la couche. Elle a pu mettre sa culotte grise.

Quatre mois plus tard

Si on nous avait dit quand elle est née qu’elle serait propre avant ses deux ans et demi, je ne sais pas si on l’aurait cru. On s’inquiétait qu’elle ne soit pas propre avant sa rentrée à l’école et c’est un soulagement de ne plus avoir à y penser. L’apprentissage nous a pris environ quatre mois mais finalement, nous n’avons pas fait grand chose jusqu’à la dernière semaine avec le jeu du dessin et des gommettes.

Depuis qu’elle met des culottes, elle n’a eu que trois accidents. Un juste à côté du pot pendant qu’elle se déshabillait, un autre sur un trajet en voiture pour lequel nous avions oublié de lui dire d’aller au pot avant et un seul sans raison apparente. Elle porte toujours des couches pour la sieste et la nuit mais nous nous sentons beaucoup plus serein à aborder cette phase là maintenant qu’elle contrôle mieux sa vessie en journée.

Nous espérons que notre expérience saura vous être utile. Une chose est sûre, nous ne ferons rien de différent pour le prochain petit bout ! Et puis… Rien que pour les économies en couche, ça vaut clairement le coup !